Patrick Dorobisz
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[EN] Patrick Dorobisz is a French composer whose approach is rooted in minimalism, interdisciplinarity, and new technologies. Born on May 25, 1955, in northern France, he currently resides in Lille with the pianist Veronique Vanhoucke. From a young age, he studied music, piano, drawing, and painting. After pursuing general studies at the intersection of art school and conservatory, he continued his education at the Academy of Fine Arts in Valenciennes and later in Cambrai.
His choice of this artistic path came naturally as the education still echoed the spirit of post-'68 freedom, avant-garde ideas, Fluxus movement, minimal art, and conceptual art. Within this academy, assisted by some conservatory professors, he apprenticed as an experimental composer and artist. He explored and studied the works of Arnold Schoenberg, Karlheinz Stockhausen, François Bayle, GRM, and John Cage. For his National Diploma, he presented a tape music piece inspired by dodecaphony, looping its four forms randomly.
Simultaneously, during his studies, he played the guitar for the experimental rock group John’s Omintone. The band performed in clubs and festivals in Belgium, England, and France, winning the Golf Drouot competition (1970/1973). www.myspace.com/johnsomintone
As a Fine Arts student in the early '70s, he experimented with artistic transdisciplinarity, gradually making music his dominant artistic language. Utilizing contemporary technologies, he created numerous sound installations, happenings, geometric paintings, and repetitive or conceptual musical pieces.
His musical composition directly evolved from his minimalist art research, with the dominant role of artistic concepts, rooted also in his architectural diploma. In 1976, he successfully obtained his National Diploma of Fine Arts. This artistic training remained a guiding principle in his music. Interdisciplinary arts' transversality lies at the core of his approach. As a COMPOSER referring to Minimal ART, his musical works have been performed worldwide.
In an interview about his relationship between painting and music, conducted by Christophe Féray, Patrick Dorobisz expressed, "My painting is the laboratory of my music; that's where my musical ideas are born. When I compose my surface, the structure, I am composing my music. Through this research, I moved from the visual world to the musical world with perceptual sound dimensions and the search for sensation as compositional parameters. I composed music identical to my painting, maintaining the same formal minimalist vocabulary. From the square, it transitioned to the note and its architectonic relationships in a temporal environment. I perceive minimalism in music by questioning this musical reality through its perception. As for my painting, it remains a pictorial space of emptiness, a blank canvas, a temporal stage necessary for my musical writing."
From 1975 to 1980, he produced various experimental works such as "Gretsch pattern," "Electro1 - Electro 2 - 32 sons - Fréquence - Una," etc. In 1977, he presented a sound and video installation at the Avignon Festival. In 1981, he executed a happening and a sound installation with Radio Fréquence Nord on Rue Neuve in Lille. In 1982, he designed a mixing console allowing sound spatialization on a 16-speaker orchestra. In 1984, he employed the Yamaha Cx 5m computer and the MIDI system for music management. He was invited by composers Lucien Goethals and José Berghmans to the Institute for Psychoacoustics and Electronic Music (IPEM) in Ghent, Belgium. In 1986, he received the International Electroacoustic Prize at the Bourges International Festival.
In 1997, Patrick Dorobisz created "Autres directions" for virtual clarinet, piano, and physical modeling in Korea (premiered at the Computer Music Festival in Seoul). The same year, he composed "Geometria" for computer at the Berlin festival "The Sound of Israel."
In 1998, in the United States, he created "3+11" for 3 European instruments, including a synthesizer, and 11 non-European instruments (premiered at the International Computer Music Conference in Ann Arbor, Michigan, USA).
In 2003, at the National Conservatory of Lille, he created "Le marteau double" for 11 musicians and computer and "9/11 - Ground Zero" for sampled quartet, live string quartet, and Video art. For this event, he founded the Computer Music Ensemble (11 musicians), uniquely combining chamber music and new technologies.
In 2004, he participated in Robert Voisley's 60 x 60 project in the United States. He composed "Muziek voor 2 Klarinetten en Computer," performed by Jacques Merrer (clarinet in Bb at the National Orchestra of Lille). He recorded the 3rd version of "L'Orpheon de Jade" (For 4 pianos) with Veronique Vanhoucke.
In 2010, Aïko Myamoto, also a marimbist at the National Orchestra of Lille, recorded his piece "Le gai savoir pour 4 marimbas," composed in 1984 for MIDI marimbas. Also in 2010, he embarked on a new chapter of his music and wrote new pieces for piano. In 2011, he composed "152" for chamber orchestra and founded his new ensemble, the Patrick Dorobisz Ensemble, mostly composed of musicians from the National Orchestra of Lille. In 2012, he wrote "Dominante six" for 6 flutes, 2 bassoons, and electronics.
For over 35 years, Patrick Dorobisz has been introducing us to French minimalist music where interdisciplinary arts and new technologies are at the heart of his artistic approach.
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[FR]
Patrick Dorobisz, né le 25 mai 1955 dans le nord de la France, est un compositeur français dont l'approche s'inscrit dans le minimalisme, l'interdisciplinarité et les nouvelles technologies. Il réside à Lille avec la pianiste Veronique Vanhoucke. Dès son jeune âge, il étudie la musique, le piano, le dessin et la peinture. Après des études partagées entre école d'art et conservatoire, il poursuit son apprentissage à l'Académie des Beaux-arts de Valenciennes puis de Cambrai.
Son choix artistique s'impose naturellement, imprégné du parfum de liberté de l'après-68, des idées avant-gardistes, du mouvement Fluxus, du minimal art et de l'art conceptuel. À l'Académie, aidé de quelques professeurs du conservatoire, il se forme en tant que compositeur artiste expérimental, découvrant les œuvres de Schoenberg, Stockhausen, Bayle, le GRM et John Cage. À son Diplôme National, il présente une musique sur bande inspirée du dodécaphonisme.
Parallèlement à ses études, il est guitariste dans le groupe de rock progressif John’s Omintone, remportant notamment le tremplin du GolfDrouot (1970/1973). En tant qu'étudiant aux Beaux-Arts au début des années 70, il expérimente une transdisciplinarité artistique, où la musique devient son langage artistique dominant. Utilisant les technologies de l'époque, il crée des installations sonores, des happenings, une peinture minimaliste et des pièces musicales répétitives ou conceptuelles.
Sa composition musicale découle directement de ses recherches picturales sur le minimal art, le concept artistique jouant un rôle prépondérant. En 1976, il obtient avec succès son Diplôme National des Beaux-Arts, et cette formation artistique reste la ligne directrice de sa musique. La transversalité des arts est au cœur de sa démarche, se référant au minimal art en tant que compositeur, et ses œuvres musicales sont jouées dans le monde entier.
Patrick Dorobisz explique que sa peinture est le laboratoire de sa musique, où naissent ses idées musicales. La structure de sa musique est composée en composant sa surface picturale. Le vocabulaire minimaliste reste constant, passant du carré à la note dans un environnement temporel.
Depuis 1975-80, il expose en France, en Allemagne, au festival d'Avignon, en Belgique, à Gand, au festival de Bourges (1986), à l'opéra de Lille (1987) pour "Alice de l'autre côté du miroir", au Computer Music Festival de Seoul (1987) pour "AutresDirections", à Berlin pour "The Sound of Israel" et "Geometria", à l'International Music Conference de Ann Arbor, Michigan, USA (1998) pour "3+11", à Santa Fe, et plus récemment en Belgique à Ostende (2011) pour sa dernière pièce pour orchestre de chambre, "152". Ses œuvres ont été soutenues par la Direction Régionale des affaires culturelles (DRAC-Ministère de la culture) et la Région Nord – Pas-de-Calais.
Entre 1973 et 1980, il produit diverses œuvres expérimentales et s'engage dans des installations sonores et vidéo, des happenings, et une console de mixage spatialisant le son sur un orchestre de 16 haut-parleurs. En 1984, il utilise l'ordinateur Cx 5m Yamaha et le système MIDI pour gérer la musique. Il obtient le prix international d'électroacoustique au festival international de Bourges en 1986.
En 1997, en Corée, il crée "Autres directions" pour clarinette virtuelle, piano et modélisation physique. La même année, il crée "Geometria" pour ordinateur au festival de Berlin "The Sound of Israel". En 1998, aux États-Unis, il crée "3+11" pour 3 instruments européens, dont un synthétiseur, et 11 instruments extra-européens, présenté à l'International Computer Music Conference - Ann Arbor, Michigan, USA. En 2003, au Conservatoire National de Région de Lille, il crée "Le marteau double" pour 11 musiciens et ordinateur, et "9/11 - Ground Zero" pour quatuor échantillonné, quatuor à cordes en direct et vidéo. Pour cet événement, il fonde le Computer Music Ensemble, réunissant musique de chambre et nouvelles technologies.
En 2004, il participe au projet 60 x 60 de Robert Voisley aux États-Unis et compose "Muziek voor 2 Klarinetten en Computer", interprété par Jacques Merrer (clarinette Mib à l'Orchestre National de Lille). Il enregistre la 3e version de "L'Orpheon de Jade" (Pour 4 pianos) avec Veronique Vanhoucke.
En 2010, Aïko Myamoto, marimbiste à l’Orchestre National de Lille, enregistre sa pièce « Le gai savoir pour 4 marimbas » composée en 1984 pour des marimbas midi. Toujours en 2010, il ouvre un nouveau chapitre de sa musique et écrit de nouvelles pièces pour piano. En 2011, il écrit « 152 » pour orchestre de chambre et il fonde son nouvel ensemble : Le Patrick Dorobisz Ensemble, composé pour la plupart des musiciens de l’Orchestre National de Lille. En 2012, il écrit « Dominante six » pour 6 flûtes, 2 bassons et électronique.
Depuis plus de 35 ans, Patrick Dorobisz nous fait découvrir une musique minimaliste française où la transversalité des arts et les nouvelles technologies sont au cœur de sa démarche artistique.
Picture: ©DR