Time to Burn
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[EN] Motivated and characterized by an uncritical devotion to the most extreme sounds. A wild-eyed, unbalanced and obsessive familiarity with noisy post-hardcore and melancholic mammoth soundscapes impregnated with the saddest melodies. The band has released three albums. Thus the backbone of their music is to be found in major out-standing noise hardcore bands such as Botch, Shora, Shovel, Cult of Luna, Neurosis and Breach, thus incorporating further elements of punk, hardcore and rock n’ roll, so that they could stick firmly to the post-hardcore scene. With sensitive hands and shyness, they can achieve to move on their music to post-rock edges. Time to burn brings their own menace to their songs, partly parting ways with math structures to incorporate crushing waves of metallic heavyness which can foresee a bright future on this ground. And if so Time to burn would provoke an immense crush on their music with an overwhelming doom sludge. Next compositions will tell us. 'Is.Land', wide and deprived of all influences, will hit the underground in october 2007 after being captured at Geneva's TVO studios where Time to Burn feels affiliated with.
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[FR] Le squelette de Time to Burn prend forme à Clermont-Ferrand où Julien (batterie) et Eddy (guitare-chant) partagent la même formation (Waxx). Une première initiative s’achevant avec le départ de Julien pour Paris. Pour ces mêmes raisons professionnelles, les deux sont amenés à se retrouver à Paris puis par la suite à esquisser l’idée d’un nouveau projet commun. Rejoint par un de leur amis, Seb, la formation compte désormais un nouveau guitariste et le line-up tend à se finaliser. Il sera rapidement complété avec l’arrivée d’un bassiste, Chris. Articulant ses morceaux autour de mélodies enlevées et nourries par une énergie hardcore, ils citent comme références des groupes tels que Botch, Refused, Shovel, Cult of luna, Neurosis, ou encore Breach. Time to burn explore ses multiples aspérités dans des disgressions punk, hardcore ou rock’n’roll et se revendique définitivement proche du post-hardcore. En 2007, Time To Burn sort Is.Land sur Basement Apes, un album sombre qui leur permet de se défaire de leurs influences. Voici un groupe qui a su faire en un Ep ce que beaucoup d'autres n'arriveront jamais a faire en toute une discographie: nous mettre l'eau a la bouche et nous faire dire "putain que c'est bon, la suite sera vraiment un régal". Time To Burn, les petits frenchies affiliés à Atypeek Music font partie de la grande famille du post-hardcore français sachant a la fois se bouger le cul et faire de très bon disques. Sans oser prétendre à une french-touch, je ne pense pas trop m'avancer en disant que des groupes comme Year of No Light, Spinning Heads, Tantrum, General Lee, Celeste, Superstatic Revolution, I Pilot Daemon, Llhoah etc. possèdent à la fois le talent et la facon de faire pour qu'ils méritent d'être écouter avec la plus grande attention. Ce Is.Land possède toutes les caractéristiques du bon disque qu'on a envie d'écouter, de posséder, d'apprécier: a savoir un artwork propre et intrigant, un son à la fois clair et voluptueux, abrasif et véloce, des pistes à l'émotion éxacerbée et à la rage palpable. En un mot ce disque est réussi sans le moindre doute pour ce qu'il propose. Trouvant cependant moins d'intensité immédiate dans ses compositions, on a l'impression que le groupe a voulu exposer un tableau plus panoramique de sa musique à chaque morceau, plutôt que de jeter sur sa toile sonore avec énergie et efficacité une avalanche d'émotion. Ce Is.Land se veut à la fois plombant et impalpable ce qui lui donne un caractère insoupçonné (peut petre est-ce dût à l'évolution globale du genre vers un son plus sludge et plus atmospherique?). Les montées en puissance sont donc de rigueur (le point culminant avec "Gream") et chaque détail est fait pour mettre en valeur l'émotivité de l'ensemble. Que ce soit l'intro de "Tormenta" ou l'interlude sombre et glaciale de "." Même s'il on ressent (étrangement) plus d'influences que sur son premier jet "Starting Point" (je pense notemment à Isis sur le pont de "Emma Peel" et sur l'intro de "Isle Of Men") globalement la personnalité de Time To Burn est prépondérante sur une quelconque affiliation d'influences. Enregistré à Genève, ce disque n'exclue donc pas que le son suisse est taillé à la mesure des groupes de ce style. Ainsi la distinction entre la chaleur et la froideur de la prod' donne du fil à retordre à nos tympans. Et cet aspect contradictoire, ces émotions paradoxales influent au disque du caractère et une empreinte musicale très forte. Prendre son temps est donc une nouvelle facon de faire pour le groupe qui propose là une pièce maitresse du genre pour la scène française. Donnant une bonne leçon à tous les groupes essayant palement de faire ressortir l'émotion de leur musique avec plein de delay et sachant évoluer musicalement (apparition de chant clair et pistes aux structures plus fouillées et plus longues); les Time To Burn arrivent à maturité avec ce Is.Land. Tant mieux pour nous qui en redemandons encore. Contrat rempli avec brio, grace, inventivité et subtilité. Pour les fans du genre incontestablement une claque, pour tous les autres (je l'espère) une future découverte salvatrice face aux salmigondices émocore en tous genres qui pullulent dans nos bacs.
- Core and Co / Viking Jazz -
Picture: ©DR